• NDA: À celles pressées de retrouver nos amis du lycée, ne vous en faites pas. D'ici le chapitre prochain, ils devraient arriver.

    Grosse dédicaces à celles d'entre vous qui apprécient mes persos et viennent me le dire sur Eldarya♥ j'ose espérer que vous les apprécierez dans leur milieu naturel, lorsque je serai prête à publier^^

     

    Une fois la maisonnée endormie ou presque, on frappa à la porte de Séraphina. Encore en demi sommeil et plongée dans son oreiller, elle répondit d'une voix enrouée :

    – Entre... !

    Se sentant basculer à nouveau dans le sommeil, elle lutta tant bien que mal pour rester éveillée et ne vit donc pas qui était entré. Le lit s'affaissa sous le poids d'un nouvel arrivant et bien vite, elle le sentit passer sous les draps pour venir l'enlacer.

    Le jeune homme émit un rire en sentant sa respiration ample et vint lui chatouiller la joue du bout des doigts. S'éveillant enfin, elle inspira profondément et s'étira, avant de se tourner pour enlacer son ami.

    – 'scar, marmonna-t-elle.

    – Eh bien... Qui aurait cru qu'une journée à jouer t'aurait autant épuisée.

    – Je dors pas...

    Il sourit et vint déposer des baisers papillons sur ses joues.

    – À peine. Séra... je... J'aimerais qu'on parle sérieusement, tous les deux. J'ai pas eu le courage de le faire avant.

    Sentant que l'heure était grave, la jeune femme fit un effort et s'extirpa de sous les couvertures. Elle vint s'asseoir aux pieds de son lit et fixa le blond, dans l'attente d'une explication. Celui-ci ne cessait de faire les cent pas en rougissant. Pas une fois, il ne parvint à soutenir son regard. Enfin, il vint s'agenouiller devant elle et lui tint les mains. Il déclara d'une voix vibrante d'émotion, le cœur battant à tout rompre :

    – Pardonne-moi... pour tout ce que je t'ai fait endurer. Je... Je n'ai aucune excuse, mais je t'aime tant... Je suis fou de toi depuis toujours et si seulement tu savais ce que je t'ai fait... Je ne veux pas te perdre...

    Comprenant la détresse de son ami, elle lui caressa les cheveux en signe d'apaisement lorsqu'il enfouit son visage contre ses jambes, et susurra :

    – Mais qu'est-ce que tu racontes, Oscar... ? Est-ce que finalement, tu n'as pas fait qu'y penser et tu... tu m'as... trompée ?

    Il releva brusquement la tête et lia leurs regards. D'une voix trop forte, il lui assura :

    – Jamais ! Enfin... pas comme tu sembles le croire. Jamais je n'aurais été trouver d'autre que toi... j'étais saoul et con.

    En le voyant rougir, elle ravala les larmes qu'elle sentait perler à ses yeux et lui demanda de s'expliquer, à mi-mots. Le blond resserra ses mains tremblantes sur celles de la jeune femme et prit une grande inspiration. Il le savait : il pouvait risquer non seulement leur amitié, mais celle que lui vouait le groupe tout entier.

    – Ton inconnu... Il a longtemps tenté de te contacter, après le concours. J'effaçais systématiquement ses messages... Je... Je voulais être le seul, pour toi.

    La blonde repensa alors à cette fameuse journée d'août, deux ans plus tôt. À l'occasion d'un concours de groupe sur la plage de Sweet Amoris, alors qu'elle se promenait en quête d'un souvenir, elle était tombée sur un jeune chien errant. Comme il était de race et semblait propre et bien nourrit, elle avait pensé qu'il s'était sans doute sauvé. Utilisant tout d'abord l'un de ses rubans comme laisse, elle en avait acheté une dans une petite boutique alentour. Elle s'était promenée avec lui, dans l'espoir que quelqu'un le reconnaisse. Puis, une fois le problème son de la scène réglé, l'organisateur avait lancé un appel.

    C'est ainsi qu'elle l'avait rencontré : plus grand qu'elle, son regard anthracite était à la fois strict et doux, et ses cheveux noirs comme la nuit lui tombaient tout juste sur les épaules. Elle avait put le lui rendre et alors, il lui avait manifesté le désir de passer un peu de temps en sa compagnie. Chose qu'ils avaient faite après le concours : dans un petit café proche de la plage. Toutefois, ils en avaient oublié jusqu'au temps qui passait et alors qu'elle s'apprêtait à manquer son train, il l'avait raccompagnée grâce à sa moto cross. Elle sourit en se rappelant combien il avait pu se montrer galant, en l'obligeant à porter l'unique casque qu'il possédait. Une fois sur le quai, ils s'étaient aperçu qu'il leur restait encore quelques instants, avant le départ. Comme elle frissonnait, il lui avait « jeté » sa veste en lui assurant que si lui venait à avoir froid, elle n'aurait qu'à se coller à lui. Tous deux avaient été irrémédiablement attirés l'un par l'autre et après lui avoir susurré que c'était son anniversaire, il s'était penché sur elle... Mais ses amis l'avaient appelée et avaient rompu l'instant. Dans sa hâte, elle n'avait pas songé à la lui rendre. L'inconnu ne l'avait pas entendu ainsi et avait démarré sa moto : après lui avoir coupé la route, il l'avait attirée à lui et embrassée. Après quoi, il s'en était allé.

    Pourtant, elle l'avait revu : quelques mois plus tard, à l'occasion de son quatorzième anniversaire. Les Chained Souls avaient été invités par les Victorians à profiter d'une soirée spéciale saint-Valentin dans une ville proche de Sweet Amoris. Elle était organisée dans le bar-restaurant d'un ancien repéreur de talents qui s'était pris d'affection pour eux. Ils s'y étaient produits tour à tour, puis, en revenant en coulisses, elle l'avait vu. Une fois les groupes passés, Gontran -le gérant- avait appelé les clients à participer à un karaoké. Il se trouvait sur scène et s'apprêtait à chanter, quand il fut rejoint par une jeune femme vêtue de court... Celle-là même qui l'avait agressée : elle en était certaine, elle l'avait reconnue. Il n'avait pas entendu son appel et avait embrassé cette fille à pleine bouche.

    Anéantie, elle avait été consolée par ses amis et depuis, elle ne gardait plus ses présents que pour les lui rendre un jour. Oscar, lui, s'était montré doux et prévenant. Comme pour gommer cette horrible journée, un an plus tard, il s'était avoué après une agréable journée passée à deux. Cela n'avait pas changé grand chose dans ses habitudes, excepté le fait que fréquemment, le jeune homme venait l'embrasser et posait des gestes plus intimes à son encontre. Elle n'avait jamais ressentit le frisson découvert cet été là. Pourtant, elle se savait attachée à lui et ne désirait pas le perdre.

     

    Contre toute attente, il la vit rapprocher son visage du sien. C'était la toute première fois qu'elle posait ce genre de geste, toutefois, il ne se savait pas en droit de l'accepter. À contrecœur, il déposa son doigt sur ses lèvres et embrassa ce dernier, comme s'il s'agissait de sa bien-aimée. Étonnée, elle recula et l'observa, interdite.

    – Oscar, l'appela-t-elle d'une voix tendre. Il n'était qu'une chimère... Toi tu es là et tu es bien réel. Je... Tu sais, Bastien m'a parlé, aujourd'hui. Je sais que je t'aime, je t'aime de tout mon cœur... Mais je sais que ça n'est peut-être pas comme il le faudrait. Ou comme tu le voudrais. Mais... Je sais qu'en grandissant... peut-être... Je... je m'en ve...

    – Non !

    Il s'était brusquement levé et d'un geste doux, lui intima le silence. Il fit basculer la main qu'il avait placée sur sa bouche sur l'une de ses joues, bien vite rejointe par sa consœur. Il darda un regard de feu dans ses yeux vairons et souffla :

    – Je ne veux pas que tu t'en veuilles. Je suis seul fautif, je ne t'ai pas laissé le temps et par-dessus tout... Je crains que pour le moment, ton cœur ne soit pas mien, quoi que je fasse. Oui, tu m'aimes... Et peut-être même plus que chacun de nos amis, mais parce que je t'ai toujours empêchée de te rapprocher de quiconque ! Bien que ça m'en coûte... j'aimerais que tu essaies de trouver ton bonheur, ici. Bien sûr, ça ne change rien pour nous tous, tu sais très bien qu'on viendra aussi souvent qu'on le pourra. Mais...

    Il se tut lorsque deux bras virent s'enrouler autour de son cou et que la blonde déposa son visage au creux de sa clavicule. Elle savait tout ce qu'il souhaitait lui dire, il l'avait déjà fait à travers ses chansons : le regret, le chagrin, la jalousie, l'impuissance et surtout... une promesse de fidélité et d'attente. Elle savait qu'il lui demandait de ne pas résister, si son cœur venait à en choisir un autre, mais aussi qu'il serait là si elle le désirait lui.

    À mi-mots, il lui avoua :

    – C'est moi qui ai parlé de Sweet Amoris à ton grand-père.

    – Quoi ?!

    Sentant le cœur de la blonde s'emballer, il l'enlaça à son tour et tous deux basculèrent de côté, sur le lit. Là, il l'amena à se calmer et à écouter :

    – Il avait prévu de t'éloigner de nous. Séra... Depuis notre rupture, il a perdu tout espoir de te voir un jour faire ta vie. Parce que comme tu l'as dit : tu nous aimes, mais pas comme certains d'entre nous le voudraient. Il se fait vieux et il s'inquiète. Je n'étais pas d'accord avec sa décision, mais ne t'inquiètes pas, j'ai aussi mon lot de punition. Dès que je serai rentré, je vais devoir intégrer l'entreprise en tant que stage pour mes études. Il veut un successeur au cas où : quelqu'un qui ne te trahira pas et qui t'aidera, le jour où tu te sentiras prête. Je te rassure : j'aime cette opportunité, mais pas comme ça.

    Il crut craquer lui aussi, lorsqu'il sentit la jeune femme sangloter tout contre lui. Il serra les dents et reprit d'une voix où perlait l'émotion :

    – Il voulait t'éloigner, parce qu'à part moi, ni Ulrich, ni Amalrik et encore moins Koga n'a de vue sur toi. Non pas qu'il souhaite te marier à tout prix, mais tu lui rappelles tellement ta mère, qu'il veut que tu sois heureuse. Et tant qu'on sera présent, tu ne te rapprocheras de personne d'autre que nous. Il est un peu vieux jeu, mais on t'a vue si rayonnante après ce fameux concours sur la plage de Sweet Amoris. En plus, ici tu as Leigh à qui j'ai failli faire bouffer ses foutues fleurs, tu te souviens ?

    Elle hocha la tête et ravala ses larmes dans un sourire triste :

    – C'était après notre première victoire. Je crois qu'on avait treize et dix-sept ans. T'étais trop rigolo, ce soir-là ! J'ai toujours pas compris pourquoi.

    Le blond souffla du nez : Leigh avait offert à la jeune femme un bouquet composé de vingt-quatre roses roses et oranges mêlées, toutes en boutons. Ce bouquet était une forte déclaration pleine de promesses. Il le savait, car lorsqu'elle était encore en vie, sa mère était fleuriste et lui avait fait don de son savoir.

    – T'occupes, s'amusa-t-il. Et Lysandre... Mais lui, ça va. Sans compter sur les autres Victorians qui eux, te protégeront comme nous, nous te protégeons. Tu sais, on s'est donné un objectif commun : pendant cette séparation, nous allons tous réussir nos études. Bien sûr, hors de question d'abandonner la musique : on répétera via internet au moins deux fois par semaine. Et on participera à nos concours habituels. La seule chose qui va changer : c'est la fréquence à laquelle nous nous voyons.

    Tous deux reboostés par cette promesse, ils se sentaient prêts à affronter le monde entier s'il le fallait. Cependant, Oscar n'avait pas achevé sa confession :

    – Séra... Tout ce que moi je te demande, c'est de ne pas te refréner parce que tu connais mes sentiments et te sens coupable de n'avoir pas su y répondre. Et je te connais bien... Crois-le ou non, même si j'en suis jaloux, je resterai heureux de te savoir heureuse. Sur le plan amoureux ou amical. Et saches que ça n'est pas parce que tu auras fait un essai, que tu ne pourras jamais revenir vers moi, si ton cœur le désire.

    Séraphina hocha tristement la tête et vint enlacer plus étroitement encore son ami qui passa une grande partie de la nuit à continuer à lui susurrer des paroles rassurantes.


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  • Le lendemain, la journée du petit groupe fut bien moins animée que la veille. Tous se contentèrent de s'entasser pêle-mêle sur le canapé en grignotant devant des séries et films. Ils avaient toujours aimé passer du temps ainsi. Cependant, à mesure que l'heure fatidique approchait, ils sentaient leur chagrin refaire surface. Ils décidèrent donc de s'affairer à la confection d'un solide panier repas. Puis, lorsque ce fut fait, la sonnette retentit tel un glas : l'heure était venue pour eux de repartir.

    C'est sur le pas de la porte qu'ils se dirent « Au revoir », Leigh étant la seule personne disponible pour les reconduire : Bastien était tombé en panne sur le chemin du retour, Icarus lui, était repartit chez son oncle chez qui il logeait, le temps d'un stage. Ludwig, quant à lui, avait été interdit de revenir par ses amis : ses révisions passant avant tout. Bien que la séparation se fit le plus rapidement possible afin que tous n'en souffrent pas trop, la blonde n'eut pas le cœur à rester seule dans cette maison à présent si vide.

    Elle se rendit dans la salle de bain où elle s'évertua à effacer toute trace de larmes de ses joues. Puis, elle quitta le pyjama informe qu'elle avait conservé pour passer une robe blanche cintrée à la taille. Des roses roses étaient imprimées sur celle-ci. Enfin, elle réalisa un maquillage léger, encore une fois : pour masquer le chagrin qui avait cerné son regard.

    Quand elle fut fin prête, elle se rendit au parc, repéré la veille lors de leur retour avec Bastien. Chemin faisant, elle repéra le lycée, ainsi qu'un petit café. Elle savait que la boutique de Leigh devait se trouver quelque part dans ces rues, mais elle préféra ne pas s'y aventurer : elle craignait encore trop de s'y retrouver seule.

    Le parc était bien plus animé que le chemin qu'elle avait pu emprunter pour s'y rendre : des familles s'y promenaient, des sportifs y faisaient leur footing ou leurs exercices et nombre de promeneurs de chiens s'y croisaient.

    Elle n'eut toutefois pas le loisir de s'y promener longtemps. Alors qu'elle empruntait un sentier menant à un banc près du point d'eau, quelque chose la percuta avec une force inouïe ! Incapable de garder son équilibre, elle chuta lourdement et reçut bientôt une multitude de léchouilles sur le visage.

    Hilare, elle vit finalement le chien qui lui avait sauté dessus et tenta de l'éloigner d'une main douce... trop douce pour qu'il ne s'en formalise.

    – Aaaah, nooon, arrête, s'esclaffa-t-elle. Je suis maquillée, c'est pas bon ! Il est où ton maître ?

    – Démon... ça suffit ! Claqua une voix grave d'un ton sec.

    Immédiatement, le beauceron s'assit tout en se léchant les babines et en regardant son maître. Le jeune homme était grand, vêtu d'une veste courte en cuir noir. Il arborait une chevelure d'un rouge vif et son regard gris acier, bien que rieur en cet instant, paraissait être strict la plupart du temps. Au sol, la blonde continuait de rire tout en s'essuyant le visage. La situation n'était pas sans lui en rappeler une autre, toutefois, elle ne s'en formalisa pas : elle avait rencontré tant de chiens se nommant « Démon ».

    – Il t'a pas loupée, s'amusa le jeune homme.

    Il lui tendit la main et la vit lui adresser un sourire franc en acceptant son aide. Une fois sur ses deux pieds, elle s'épousseta et adressa un regard rieur à Démon, qui continuait de la fixer en remuant la queue.

    – Tu es adorable, toi...

    – Haha ! J'en connais qui diraient pas ça, surtout après qu'il t'ait fait tomber. C'est marrant... d'habitude il n'est pas si amical.

    Il sourit en la voyant lier leur regard et hausser les épaules d'un air enfantin. Elle se tint alors les mains derrière le dos et continua de lui sourire, le feu aux joues.

    – Bon... Merci de m'avoir aidée. Je... Je peux lui faire une dernière caresse ?

    Étonné, il comprit qu'elle souhaitait prendre congé, mais appréciait réellement Démon. Il lui tendit sa laisse en relevant fièrement la tête, un fin sourire étirant ses lèvres :

    – Tu préfères pas le promener un peu ? Si ça te dis, on peut quand même discuter un peu. C'est la moindre des choses, après t'avoir salie. Et puis il y a un stand qui vend des cafés pas loin. Je t'invite.

    La blonde émit un rire et tint fermement la laisse tendue. Castiel en profita pour fouiller dans sa poche intérieure et en extirpa un paquet de cigarettes. Toutefois, il n'eut pas le loisir d'en prendre une : lorsqu'il se rendit compte que ça n'était plus son maître qui tenait la laisse, Démon voulut la tester et se mit à courir sans crier gare. En la voyant prête à basculer à nouveau, le jeune homme eut pour réflexe de lui ceinturer la taille pour la retenir, et éclata d'un rire franc :

    – Ça va, tu tiens bon. Démon ! Bah alors mon vieux... Qu'est-ce que tu nous fait ?

    Pour toute réponse, le beauceron remua fièrement la queue et vint quémander une nouvelle caresse à son maître. Alors qu'il s'apprêtait à conduire la jeune femme jusqu'au café se trouvant juste à côté du parc, une sonnerie retentit. Immédiatement, elle lui confia la laisse et décrocha lorsqu'il s'en saisit. Il la vit s'éloigner de quelques pas, mais fut capable d'entendre toute la conversation, son téléphone étant réglé bien trop fort :

    – Séra ? Mais où es-tu ? Les garçons sont repartis sans difficultés. Là je suis chez toi et je ne t'y vois pas... Je me suis inquiété !

    – Oh, Leigh ! Je... Je suis désolée ! Je pouvais pas rester à la maison... je suis au parc.

    – Attends-moi près de l'entrée principale, celle vers le lycée. J'arrive !

    Il raccrocha aussitôt. Séraphina rejoignit le jeune homme, qui lui adressa une mine mi-contrite, mi-intriguée. En la voyant à nouveau lier ses mains dans son dos, il ne put réprimer un sourire franc : visiblement ce geste était signe de nervosité chez elle.

    – Tout va bien ? S'enquit-il.

    – Oui. Un ami vient me chercher, je ne voudrais pas le faire attendre. Merci pour Démon !

    Il s'en amusa et secoua la tête, incrédule :

    – J'en reviens pas... Mon chien te renverse et toi, tu me remercie. Je t'accompagne, ou pas ?

    Soudain, il vit l'étincelle dans son regard s'éteindre. Elle baissa la tête, comme en proie à de sombres pensées. Sentant son cœur se serrer à sa vue, il comprit qu'elle ne souhaitait pas plus que ça demeurer en sa compagnie et il ignorait pourquoi. Il lui ébouriffa les cheveux et déclara simplement :

    – T'es nouvelle, c'est ça ? On se recroisera peut-être au lycée.

    Il commença à s'éloigner d'un pas tranquille, quand il se rappela d'une chose : il se retourna et lui cria :

    – Moi c'est Castiel !

    La blonde l'entendit, mais ne sut que faire de cette information. La proposition, ainsi que la situation lui avaient rappelé son inconnu et tout le mal qu'il lui avait fait. À cet instant, elle n'avait plus qu'une envie, comme lorsque de telles situations lui arrivaient : se réfugier auprès de ses amis.

    En effet, depuis cette rencontre, elle avait beau sympathiser comme à cet instant avec des inconnus, s'il s'avéraient trop entreprenants, elle s'en effrayait, de crainte de revivre une telle déconvenue.

    Elle en était là de ses pensées, quand deux bras vinrent la cueillir : elle avait marché d'un pas morne vers le point de rendez-vous et ne s'était pas rendue compte du temps qui avait passé. Instinctivement, elle noua ses bras autour de la taille de son ami et vint loger sa tête tout contre son torse. Leigh l'étreignit plus encore et lui souffla :

    – Mais qu'est-ce qu'il t'est arrivé ? Allez viens, on passe par la boutique pour te changer et on avisera après...

    D'un geste doux, il vint saisir sa main et entremêla leurs doigts. Sur le chemin, elle lui raconta sa rencontre ainsi que la raison pour laquelle elle était aussi sale. Ce n'est qu'une fois parvenus à la boutique du jeune homme, qu'il la vit reprendre vie : elle avait reconnu une tenue trônant fièrement au fond du magasin. Elle commença à s'en approcher, puis se retourna sur lui, lui adressant un sourire radieux. Il lui rendit son sourire, tandis qu'il pliait sa veste et la déposait sur le comptoir.

    – C'est celle du concours ! Tu l'as gardée ?!

    – Haha, bien évidemment ! Malheureusement, si tu veux la porter à nouveau, il me faudra faire quelques retouches. Séra... Prends ce qui te plaira. Je t'emmène manger dehors, ce soir.

    Comme il s'y était attendu : une moue boudeuse lui répondit. La jeune femme se tenait devant lui, les mains derrière le dos, les pieds entremêlés et les joues gonflées. Elle lui jetait un regard qui se voulait dur et offusqué, mais elle ne parvint qu'à lui arracher un éclat de rire.

    – J'en connais qui ne diraient pas non.

    – Sauf que moi, tu me connais ! Si tu veux, on va chercher Lysou et vous venez manger à la maison. C'est bien aussi, ça !

    Bien décidé à lui faire accepter son invitation, il croisa les bras sur sa poitrine et releva la tête, essayant de se donner un air plus impressionnant. Toutefois, son trop large sourire trahissait son amusement certain. Il aimait ce fossé qui la séparait de sa petite amie : qui aurait tôt fait de dévaliser sa boutique et aurait accepté l'invitation, à condition que cela soit dans un restaurant au lieu de chercher à lui concocter un repas maison.

    – Ne veux-tu pas qu'un chef s'en charge pour toi, pour une fois ?

    Il s'amusa de la voir se décomposer devant lui, et lui jeter un regard presque triste. Elle déclara d'une voix trop enfantine :

    – T'aimes pas ma cuisine ? Promis ! Je me suis améliorée depuis la dernière fois... Et puis même hier ! Tu...

    S'en fut trop pour Leigh qui explosa littéralement de rire et vint lui caresser le sommet de la tête. Il se souvint de la fois où elle avait confondu deux laits, dans la ferme de ses parents et lui avait fait un gratin dauphinois au lait maternel de chèvre... Le résultat fut... peu concluant. Il lui susurra d'une voix tendre :

    – Bien sûr que je l'adore. Mais j'aimerais que l'on se change un peu les idées, tous les deux.

    Comme il s'y était attendu, elle nota immédiatement la formulation qu'il avait utilisé et lia leurs regards, inquiète :

    – Ça va pas ?

    – Je te parlerai de tout ça. Mais en attendant, change-toi donc. Sinon, nous serons bel et bien forcés de manger chez toi. Et j'ai pour souvenir que tu n'as plus beaucoup de provisions. Ton grand-père n'avait sans doute pas prévu qu'un troupeau d'ogres envahirait ta maison.

    Un rire enfantin lui répondit :

    – Koga c'est l'Âne ! Et moi... le Chat Pottlé.

    Elle suspendit son sourire en constatant que son ami ne paraissait pas avoir la référence et affichait une mine fermée, voir attristée.. D'une main douce, elle vint lui caresser la joue et partit enfin entre les rayons.

    – T'en fais pas, c'est un dessin animé, du coup, tu dois pas trop connaître... Enfin... Non, c'est pas ce que j'ai voulu dire. Je... On le regardera !

    La blonde n'avait pas manqué d'entendre son soupir. Elle voyait peu à peu qu'elle le blessait souvent, lorsqu'elle évoquait le fait que lui était adulte, plus mature ou que tous deux n'avaient pas forcément les mêmes centres d'intérêt. Il s'intéressait à ce qu'elle lui montrait, mais si elle ne faisait pas l'effort de le sortir de sa zone de confort, il ne se risquait pas à le faire par lui-même. Comme pour se faire pardonner, elle lui demanda :

    – Leigh... je privilégie quoi, comme tenue ? Tu veux aller où ?

    – Ça dépend de toi : où souhaiterais-tu aller ? J'ai entendu dire qu'un très bon restaurant avait ouvert dans la ville voisine.

    La blonde releva la tête tandis qu'elle cherchait dans sa mémoire. Elle était sûre d'avoir vu un prospectus, chez Louis. L'établissement semblait très chic. Elle pinça les lèvres en s'imaginant au beau milieu du « gratin ».

    – Moi j'aurais plus dit une cafét'. En plus, j'ai pas fait mes photos pour demain... Ou un café. Ou un fast food, je crois que je t'ai encore jamais vu manger avec les doigts.

    – N'exagérons rien, rougit-il. J'ai bien mangé mes brochettes...

    Il l'avait rejointe et lui tendait une superbe robe de soirée bleu roi aux amples manches fendues, resserrées sur les poignets par un bracelet de tissu. À nouveau, il éclata de rire en voyant l'article que la jeune femme était en train d'admirer, comme enchantée par sa vue. Il s'agissait d'un simple pyja-short blanc, possédant une petite queue à l'arrière, ainsi qu'un petit cœur rose sur la fesse. Le haut, quant à lui, était une sorte de gilet dépourvu de manches, blanc lui aussi, un cœur s'étendait du ventre jusqu'à la poitrine, qu'il venait rehausser. Une capuche à larges oreilles de lapin d'un blanc éclatant y était rattachée. Sans parvenir à se départir de son sourire, il secoua la tête :

    – Je ne doute pas qu'il t'aille à ravir, mais je ne suis pas sûr qu'on te laisse entrer dans cette tenue.

    Elle tourna vers lui un visage radieux et rieur, une lueur de défi brillait dans son regard :

    – Chiche, on essaie !

    – Va donc l'essayer, s'amusa-t-il.

    Séraphina vint déposer un baiser furtif sur sa joue et fila en cabine. Il vint l'attendre derrière le rideau, la robe reposant toujours sur son bras. Se doutant que sa sortie serait sans doute impayable, il sortit son téléphone et commença à filmer.

    Comme il l'avait deviné, il l'entendit fredonner d'une voie guillerette. Lorsqu'elle bondit hors du rideau, elle avait rabattu la capuche sur sa tête et secouait son derrière, afin d'en faire remuer la queue. Elle chanta d'une voix perchée :

    – Moi je veux être un biiiisous ! Oh j'en veux plein dans l'cou, un nounours...

    En réalisant qu'elle était filmée, elle marqua un temps d'arrêt, puis vint poser ses mains sur son bras tandis qu'elle sautillait joyeusement, faisant bondir ses immenses oreilles avec elle.

    – Oh oui ! Envoie-la aux garçons, s'il te plaît !

    Bien qu'amusé, le brun soupira. Il s'était toujours demandé quand est-ce qu'elle viendrait à reparler de son groupe. Non pas qu'il ne les appréciait pas, mais même éloignés, ils plaçaient toujours une barrière entre eux. L'empêchant de profiter pleinement de l'instant présent avec lui, et seulement lui.

    En voyant sa mine déconfite, la blonde lui caressa la joue de son index replié et lui fit les yeux doux. Il s'empourpra en croisant son regard et bafouilla :

    – S-séra.... Qu'est-ce que tu as ?

    Il sentait son cœur s'emballer et à son tour, il vint prendre sa joue au creux de sa main. C'est alors qu'elle lui sourit à nouveau et lança :

    – À ton tour ! Il y en a un noir aussi, il t'ira trooop bien !

    – Sans façon, souffla-t-il, amusé.

    À l'instant même où il lui tendit la robe qu'il souhaitait la voir porter, le son du carillon fixé au-dessus de la porte d'entrée résonna. Alors qu'il s'apprêtait à annoncer à l'intrus que la boutique était fermée, il vit Séraphina accourir vers lui.

    – Lysou !

    Le victorien fixa son amie : abasourdit. Il les avait aperçus, tous les deux, depuis la vitrine. Toutefois, il ne s'était pas attardé sur sa tenue et ne s'était pas attendu à la trouver ainsi vêtue. Bien qu'il dut s'avouer qu'elle lui allait à ravir, il chercha à en comprendre la raison. La blonde lui raconta alors sa rencontre avec Castiel, sa chute, sa robe salie et Leigh qui lui avait offert de se changer. Lorsqu'elle évoqua le dîner, Lysandre posa un regard sévère sur son frère :

    – Tu as pensé à Rosa ?

    Peu désireux de s'en laisser conter, son aîné vint attirer Séraphina à lui et lui chuchota de bien vouloir tout de même prendre une tenue de sortie. Lorsqu'elle se fut éloignée, il lui fit un signe de tête, l'invitant à le suivre dans son bureau.

     

    Une fois la porte fermée, les deux frères se défièrent du regard. Ce fut Lysandre qui parla le premier :

    – À quoi tu joues ?! Je vous ai vu depuis la vitrine !

    – Je te signale, cher petit frère, que je suis célibataire. Je fais ce que je veux !

    Sentant la moutarde lui monter au nez, Lysandre vint plaquer ses mains sur le bureau les séparant, tandis que Leigh prit place dans son fauteuil.

    – Vous êtes en froid, pas séparés que je sache.

    – Ça, c'est ce qu'elle t'a dit. Comme à chaque fois, grogna-t-il, excédé.

    Depuis qu'il avait laissé faire et s'était donc retrouvé en couple, Leigh n'avait de cesse d'entendre la blanche lui répéter qu'il ne lui montrait pas assez son amour. Il avait tout d'abord essayé de lui témoigner l'affection qu'il lui portait bel et bien, mais jamais rien ne semblait lui convenir. Lorsque, suite à l'un de ses caprices, il lui avait offert une bague, elle avait parut se calmer. La dernière dispute en date avait ensuite éclatée, lorsque dans l'un des restaurants dans lequel elle avait souhaité se rendre, un malheureux avait fait sa demande à sa douce. Voyant qu'il ne cédait pas à ses demandes détournées, elle avait à nouveau clamé qu'il ne l'aimait pas et s'en était allée.

    Il était las d'une telle relation et en rêvait depuis longtemps d'une toute autre, plus douce, plus centrée sur ses désires, moins axée sur les apparences. Lysandre se radoucit en voyant son frère ainsi prostré. À chacun des éclats du couple, c'est lui qui s'était évertué à les rapprocher à nouveau. Il vouait une grande affection à la jeune femme et ne supportait pas de la savoir malheureuse. Il réalisa qu'il n'avait alors jamais demandé son avis, à son frère.

    – Pourquoi Séra ?

    Il s'étonna de voir Leigh lui adresser un sourire sans joie, la tête toujours entre ses mains.

    – Et toi ?

    Le plus jeune s'empourpra et aucun des deux ne répondit à cette question.

     

    Après quelques minutes, ils entendirent quelques coups timides frappés à la porte. Lorsqu'ils sortirent, ils reçurent la blonde dans leurs bras réunis. Celle-ci avait remit la robe qu'elle portait un peu plus tôt et n'avait fait que remettre en ordre ce qu'ils avaient pu déplacer, en attendant qu'ils aient achevé leur discussion.

    – Vous disputez pas... Vous avez la chance d'avoir l'autre, alors... vous fâchez pas...

    Les deux frères échangèrent un regard entendu et soupirèrent. Chacun lui assura que non, il ne désirait pas se mettre à dos l'autre.

    Leigh offrit de bon cœur le pyjama à son amie, ne se doutant pas qu'elle avait d'ores et déjà caché le montant de celui-ci sous son comptoir. Ils finirent par commander une pizza qui arriverait chez la blonde, chez qui ils se rendirent ensemble.

    Le soir venu, tandis que la blonde conversait via sms avec son groupe, ils regardèrent quelques films que Leigh ne connaissait pas.

    NDA: Voilà qui le change, notre cher Leigh, non ?

    J'aime me l'imaginer à désirer autre chose que ce qu'il a actuellement. Parce que soyez franches... Rosa le mène comme un toutou, il n'a pas l'air de manifester beaucoup d'émotions, on dirait une méduse le pauvre.


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  • Soyez prêtes!

    Délire en approche, impact imminent!

    Vous avez aimé le confined style ?

    L'unconfined style approche!

    Telle une suite logique, je vous propose à présent de préparer votre gardienne au déconfinement.

    D'accord... Mais de quoi a-t-elle besoin ?

    Eh bien c'est simple! Profitons de la boutique de Purral où les écharpes, les masques, les gants et de nombreux moyens de dissuasion sont présents!

    Pour sortir, votre gardienne devra porter au choix:

    -un masque (quel qu'il soit temps que le nez et la bouche ne sont plus visibles) ou une écharpe (qu'elle pourra donc naturellement utiliser ensuite pour venir se couvrir)

    -Des gants couvrant les doigts! Parce que certes, on peut toucher à mains nues un objet infecté... mais si l'on possède une petite plaie à la main... et autant éliminer un grande partie de la charge virale.

    -Un moyen de maintenir la distance sociale. Parce qu'aujourd'hui encore, j'ai constaté que des rustres, en plus d'en avoir cure, critiquaient ceux qui étaient en droit de la demander. Tout est bon pour cela: bâtons, épées d'entraînement, luth... tout est bon à prendre!

    Enfin: n'hésitez pas à rajouter tout moyen de protection que vous estimerez nécessaire.

    Votre gardienne pourra enfin sortir de sa chambre le 7 MAI! Mais soyez prêtes!

    Et oui, petit bonus à mes p'tites bichettes qui errent sur mon blog ♥

    Le texte en signature sera:

    [center][color=red]#unconfinedstyle

    Enfin! Votre gardienne peut sortir de son confinement. Mais n'oublions pas les protections personnelles! Gants, masques couvrant nez et bouche, écharpes, moyens d'éloignement -bâtons, épées (ne blessez personne svp), luth etc-. Comme pour le confined style, n'oubliez pas de m'envoyer vos screen pour [url=l'album!]http://le-delirium.ek.la/soyez-pretes-a186886348[/url]. Mais cette fois, j'aimerais que vous nous racontiez un peu comment elle s'y prend, pour se protéger ;)[/color][/center]

     

    Voici un petit exemple d'une tenue de déconfinement: lunettes pour éviter de toucher les muqueuses, écharpe en guise de masque, gants et un grand bâton dissuasif (on ne veut blesser personne!). Sa tenue est bien couvrante, pour pouvoir la retirer sans sauter sous la douche, mais elle a négligé d'attacher ses cheveux!

    Soyez prêtes!


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  • Bonjour à toutes!

     

    Nombre d'entre vous ont vécu le premier délire/défi vestimentaire Eldarya.

    Ce qui n'était tout d'abord qu'un petit délire isolé a vite pris plus d'ampleur. Et je suis extrêmement fière et heureuse de voir que tant d'entre vous y ont participé et continuent de me demander de les ajouter à l'album.

    C'est pourquoi, grâce à vos recommandations, je pense en faire un événement régulier.

    Alors voici comment ils se dérouleront:

    En avant-première, vous aurez sur ce blog le thème à venir ainsi que sa date de déclenchement sur le forum via ma signature, afin de vous laisser un peu plus de temps pour vous y préparer. Vous pourrez immédiatement m'envoyer votre participation via commentaire sous l'article traitant du défi ou sur le livre d'or -nommé "Lâchez-vous!"-.

    Celle-ci comportera à votre convenance: un screen de la tenue (ou plusieurs, cela ne me dérange pas. Au contraire, j'aime votre créativité concernant ces tenues) ainsi qu'une explication de votre tenue.

    Je ne suis pas Beemov, donc je me fiche que vous fassiez ou non un montage. N'hésitez pas à prendre un fond qui vous est propre ou que sais-je encore ? En revanche, par soucis de mettre tout le monde sur un pied d'égalité, j'aimerais que nous utilisions nos gardiennes comme base. Le défi, bien qu'il prenne pied sur des événements réels (confinement, déconfinement) est pour votre gardienne. Alors n'hésitez pas à y rajouter des éléments magiques. Ou au contraire, préférez une approche plus "réaliste". Dans le dernier, je vous ai donné des notions trop terre à terre, mais c'est parce que nombre d'entre vous me demandent conseil concernant les mesures à prendre. J'en ai donc profité.

    Grâce à CeliaSwan, j'ai décidé de me lancer et d'aller jusqu'au bout du délire. Des élections de Miss [insérez nom du thème] auront lieu. Les votes commenceront dès la fin du défi, lorsque celui-ci s’essoufflera sur le jeu (que plus personne ne manifestera d'envie de le poursuivre).

    Pour votre confort, je créerai un article pour chacune des participantes en reprenant son ou ses screens et l'explication de sa tenue. Ou tout ce qu'elle désirera ajouter.

    Ensuite, je lancerai un sondage d'une durée d'une semaine pour vous permettre de voter.

    Je reste ouverte à tous vos conseils et propositions. N'hésitez pas à les faire sous cet article, via mp ici ou sur le jeu... Bref! Je suis à votre disposition wink2


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  • Confined Style du 02/05 au 07/05

    Votes jusqu'au 14 MAI

    Unconfined Style du 07/05 au ???

    Liste des participantes (et lien vers leurs présentations)


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